mardi 12 avril 2011

La classification des maladies parodontales

0 commentaires


gingivites
Une classification est nécessaire pour poser un diagnostic, cliniquement les maladies parodontales sont des processus pathologiques affectant les tissus de soutiens de la dent ou le parodonte qui comprend : la gencive, le cément, le desmodonte et l’os alvéolaire.
Ces processus pathologiques peuvent atteindre :
- le parodonte superficiel (la gencive) en réalisant : une gingivite qui correspond à une inflammation cliniquement décelable de la gencive.
- le parodonte profond (cément, desmodonte, os alvéolaire) en réalisant : une parodontite qui correspond à une perte de la masse osseuse alvéolaire et aboutissant en absence de traitement à la perte des dents.
Les maladies parodontales comprennent donc :
- les maladies gingivales ou gingivopathies : qui n’évoluent pas forcément vers les parodontites et qui sont réversibles après traitement contrairement aux parodontites, elles peuvent survenir d’emblée ou faire suite à un ou plusieurs épisodes de gingivites.
Le signe clinique et pathognomonique de la lésion élémentaire est la perte d’attache.
- les maladies parodontales nécrotiques, tel que : la gingivite ulcéro-nécrotique aigue ou la parodontite ulcéro-nécrotique aigue.
Remarque :
Les abcès parodontaux font l’objet d’une description séparée ainsi que les lésions endoparodontales.
/ Les maladies gingivales :
Il y à des maladies gingivales induites par la plaque dentaire, et des lésions gingivales non induites par la plaque, la maladie correspond à une association de lésions, et la lésion correspond à un processus pathologique élémentaire ayant une expression clinique.
Les maladies gingivales induites par la plaque :
- la gingivite chronique habituelle : elle existe sous deux formes.
* sans facteurs locaux aggravant.
* avec facteurs locaux aggravant.
Ces facteurs sont :
- les facteurs anatomiques.
- les facteurs iatrogènes.
- les facteurs radiculaires.
- mylolyse et anomalie cémentaire.
Les maladies gingivales associées à un facteur systémique :
- la gingivite pubertaire.
- la gingivite menstruelle.
- la gingivite gravédique (pendant la grossesse).
- granulome pyogénique ou psoeudo-tumeur de la grossesse.
- la gingivite associée au diabète.
- la gingivite associée à une leucémie.
Les maladies gingivales associées à la prise de médicaments :
- l’accroissement gingival.
- les gingivites médicamenteuses.
Les maladies gingivales associées au mal nutrition :
- la gingivite associée à une carence en acide ascorbique (vit D) au niveau de l’os.
En dehors de la classification étiopathogénique classique (maladies induites ou non par la plaque)
3 types de critères peuvent être retenues en vue d’une description des maladies gingivales.
Critères histologiques à traduction clinique :
- la gingivite desquamative.
- la gingivite ulcéreuse.
- la gingivite ulcéro-nécrotique.
- la gingivite hyperplasique.
- la gingivite hémorragique.
Critères associées à l’inflammation :
- aigue : tel que la gingivite desquamative aigue.
- chronique.
Critères topographiques :
- marginale.
- attachée.
- papillaire. La gingivite.
- localisée.
- généralisée.
Un système croisé entre les différents critères permet de préciser le diagnostic.
Exemples :
- la gingivite ulcéreuse hormonale localisée : gingivite menstruelle.
- la gingivite médicamenteuse hyperplasique : gingivite liée aux cyclosporines.
- la gingivite traumatique aigue : gingivite associée à une supra clusie.
- la gingivite desquamative aigue généralisée.
Seule la gingivite ulcéro-nécrotique possède un cadre nosologique suffisamment précis pour échapper à un excès de précision dans l’énoncé du diagnostic, et fait l’objet d’une classification séparée.
Les maladies gingivales non induites par la plaque bactérienne :
Comme toutes les muqueuses, la cavité buccale peut être le siège de nombreuses dermatoses dont les plus rencontrées sont : la candidose, l’herpès, et le lichen, le plus souvent après un stade précoce où siège les lésions élémentaires fugaces, ces lésions révèlent un aspect desquamatif :
Celles d’origine bactérienne spécifique :
- les lésions associées à la Neisseria gonorrhéa.
- les lésions associées au tréponème pallidum.
- les lésions associées à certaines lésions de streptocoques.
Celles d’origine virale :
- les infections dues au virus d’herpès.
- la gingivo-stomatite herpétique de primo-infection en cas de Sida.
- herpès buccal récurant.
- l’infection type varicelle zona.
Celles d’origine fongique :
- l’infection au candida albécans (candidose gingivale généralisée).
- l’érythème gingival bordant.
- l’histoplasmose.
Celles d’origine génétique :
- la fibromatose gingivale héréditaire qui est la gingivite hyperplasique familiale.
Celles dues à des troubles systémiques :
- les troubles cutanio-muqueux tel que le lichen plan, le pemphigus.
Celles d’origine allergique :
Ou dues à des matériaux dentaires tel que le mercure, le nickel, les différentes résines, les dentifrices, les bains de bouche, les schwingum, les aditifs alimentaires : gingivites allergiques.
Celles d’origine traumatique :
Elles peuvent être d’origine hyatrogènique ou accidentelle : chimique, physique, thermique.
Les maladies parodontales :
On distingue les parodontites chroniques, les parodontites agressives, et les parodontites associées à des maladies systémiques.
Le terme réfractaire c’est-à-dire ne répondant pas au traitement peut être précisé lors d’un diagnostic mais ne correspondant pas à une entité clinique.
Exemple : la parodontite chronique modérée généralisée réfractaire.
La parodontite agressive sévère localisée réfractaire.
La parodontite chronique :
La perte d’attache et l’alvéolyse sont progressives, elles sont soit localisées, soit généralisées, elle existe en deux formes :
La parodontite chronique localisée :
Moins de 30 % de sites atteints.
Si elle est légère on aura une perte d’attache comprise entre 1 et 2 mm en moyenne.
Si elle est modérée la perte d’attache sera comprise entre 3 et 4 mm en moyenne.
Si elle est sévère la perte d’attache sera de 5 mm.
La parodontite chronique généralisée :
Plus de 30 % de sites atteints.
Si elle est légère : la perte d’attache est de 1 à 2 mm.
Si elle est modérée : la perte d’attache est de 3 à 4 mm.
Si elle est sévère : la perte d’attache est de plus de 5 mm.
La parodontite agressive :
La perte d’attache est l’alvéolyse sont très rapides, il existe habituellement une incidence familiale, elles peuvent être localisées et généralisées.
La parodontite agressive localisée :
Elle débute le plus souvent autour de l’âge pubertaire, elle peut être :
Légère : 1 à 2 mm.
Modérée : 3 à 4 mm.
Sévère : plus de 5 mm.
La parodontite agressive généralisée :
Elle affecte généralement les sujets avant l’âge de 30 ans.
Dans ce type de parodontite agressive on peut inclure :
- la parodontite juvénile : localisée et généralisée.
- la parodontite pré pubertaire : P. pubertaire et P. à progression rapide.
La parodontite de l’adulte échappe à cette classification, elle n’est pas agressive elle évolue avec l’âge.
Les parodontites associées à des maladies générales :
- la parodontite associée à une maladie hématologique : la neutropénie acquise, P. leucémique.
- la parodontite associée à une maladie génétique : neutropénie cyclique familiale, le syndrome de Downs, le syndrome du papillon lefeuvre.
- l’hypophosphatasie.
Les pathologies parodontales nécrotiques :
- la gingivite ulcéro-nécrotique.
- la parodontite ulcéro-nécrotique.

Leave a Reply

Labels