vendredi 14 octobre 2011

Les fondements théoriques

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B :Les fondements théoriques :

Trois grandes analyses économiques offrent trois grandes politiques différentes :

v La théorie quantitative de la monnaie

Celle-ci est d’ abord apparue au 16ieme siècle lorsque l’afflux des métaux précieux d’Amérique latine provoqua en Europe de très forte augmentation des prix. L a hausse des prix fut alors expliqué par l’ augmentation du stock de monnaie en circulation .Il appartient à l’économiste Irving Fisher d’avoir mis en forme cette idée au début du XX siècle avec une équation :

M x V= P x T

M : est la masse monétaire en circulation

V : est la vitesse de circulation de la monnaie

P : est le niveau général des prix

T : est le volume des transaction

Pour comprendre la notion de la vitesse de circulation on peut imaginer une situation ou les prix et la quantité de monnaie sont constants ; si la vitesse de la circulation de la monnaie est multiplié par 2, les billets, par exemple, circule deux fois plus vite et permettre d’acheter deux fois plus de biens

Selon la théorie quantitative de la monnaie, lorsque le volume des transactions et la vitesse de rotation de la monnaie ne se modifient pas, une variation de la quantité de monnaie entraîne une variation de prix en conséquence la quantité de monnaie doit s’adapter aux échanges de biens dans une économie afin d’éviter l’inflation .La masse monétaire ne doit donc pas augmenter plus vite que l’activité économique (taux de croissance du PIB par exemple)

v Keynes et la politique monétaire :

Keynes conteste d’abord les hypothèses de la théorie quantitative de la monnaie en remarquant qu’une augmentation de la masse monétaire ne conduit pas nécessairement à la hausse des prix. si banques expriment leur besoin en monnaie par fax les capacités de production ne sont pas toutes employés, c’est-à-dire si les machines peuvent produire rapidement davantage de biens sans augmentation excessive des coûts ou bien si les entreprises disposent de stock important un accroissement de la quantité de monnaie permet immédiatement des achats supplémentaire puisque les entreprises arrivent à satisfaire cette nouvelle demande. Ainsi dans certain circonstance, l’augmentation de la masse monétaire induit un accroissement de l’activité économique et non une hausse des prix .Une politique monétaire active, destiné à lutter contre le chômage, est donc possible.

Pour Keynes une politique monétaire agit cependant différemment car il provoque plutôt une variation du taux d’intérêt ainsi une augmentation de l’offre de la monnaie sur le marché monétaire, qui conduit la banque centrale à acheter des titres fournis par les banques contre de la monnaie nouvelle (création monétaire), entraîne une baisse’ des taux d’intérêt ; celle-ci à son tour favorise les entreprises puisque les coûts des emprunts destinés à financer les investissements diminuent. A l’inverse une politique monétaire destinée à ralentir l’activité économique passe par une diminution de l’offre de monnaie (vente de

Titres) et une hausse des taux.

Il convient cependant de remarquer que les conditions économiques observées par Keynes dans les années 1930 le conduisaient à douter de l’efficacité de la politique monétaire .En particulier il pensait que les investissements ne dépendaient pas seulement des taux d’intérêt mais bien davantage des climats économiques et des perspectives de vente qu’anticipaient les entreprises.

v Les monétaristes :

L’analyse monétariste en particulier celle de l’économiste américain MILTON FREIDMAN reprend la théorie quantitative de la monnaie puisque il considère que l’inflation est partout et toujours un phénomène monétaire critiquant les interventions de l’état en matière monétaire ;les monétaristes proposent d’adopter des normes d’augmentation annuelle de la masse monètaire afin que celle-ci ne progresse pas plus rapidement que le taux de croissance de l’économie.

L’idée centrale des thèses monétaristes est que la politique monétaire n’a, à long terme, aucun effet sur l’activité économique .Elle ne peut influencer avec l’inflation que les grandeurs nominales de l’économie.

I. Les instruments de la politique monétaire :

Pour mener a bien une politique monétaire, les politiques monétaires disposent de deux types d’action : des actions directes sur le crédit (A), et des actions indirecte sur la liquidités bancaires (B) .

A) : Les mécanismes de contrôle direct des crédits :

* L’encadrement de crédit :

L’encadrement de crédit est le procédé par lequel les autorités monétaires limitent l’extension des concours bancaires en leur fixant un taux maximum d’expansion au cours d’une période déterminée.

L’encadrement des credits permet aux autorités monétaire de maîtriser l’évolution de la masse monétaire en période inflationniste .mais il présente de nombreux inconvénients : il défavorise les banques les plus dynamiques et les petites et moyennes entreprises, enfin il alourdit le coût des credits en freinant la concurrence interbancaire.

Pour ces considérations, cette technique à été supprimée dans plusieurs pays.

* Les réserves obligatoires :

Les réserves obligatoires sont des dépôts non rémunérés que chaque banque doit effectuer sur son compte à la Banque centrale. C’est un compte bloqué d’avoirs en monnaie Banque centrale. Le taux de R. O. peut augmenter et limiter la création monétaire. Ce taux peut aussi diminuer et entraîner l’augmentation de la création monétaire.

La banque centrale assure le refinancement des banques à travers des lignes de réescompte plafonné pour chacune d’elle.

Chaque banque peut réescompter de la banque centrale les crédits à court terme mobilisables quelle consente à sa clientèle dans la limite du plafond de réescompte autorisé, toute variation en hausse ou en baisse de ce taux à pour effet de se répercuter sur les crédits de trésorerie en les freinant ou en les encourageant.

* La sélectivité dans la distribution de crédit :

Les autorités monétaires interviennent pour favoriser le financement de certain secteurs économiques soit par des mesures incitatives ou encore par des mesures contraignante, il arrive aussi qu elles combinent les deux techniques pour plus d’efficacité.

B) Les mécanismes de contrôle indirect :

* L’intervention sur le marché monétaire :

- La technique d’open market :

La Banque de France peut intervenir sur ce marché interbancaire en achetant ou en vendant des liquidités pour faire varier le taux d’intérêt. C’est la politique d’Open Marquet.

Si la Banque centrale souhaite que les banques obtiennent facilement des liquidités (exemple : lorsqu’il y a ralentissement de l’activité économique), la Banque centrale se porte offreur (ou vendeur) de liquidités. L’offre étant supérieure à la demande, le taux d’intérêt baisse. Conséquence : les banques pourront se refinancer facilement sur ce marché interbancaire et obtenir des liquidités à coût faible donc une hausse des possibilités de crédits vis-à-vis de leurs clients.

Si la Banque centrale souhaite que les banques obtiennent difficilement des liquidités (exemple : lorsqu’il y a inflation, croissance forte de l’activité économique), la Banque centrale se porte acheteur (ou demandeur) de liquidités. L’offre étant inférieure à la demande, le taux d’intérêt monte. Conséquence : les banques pourront se refinancer difficilement sur ce marché interbancaire et obtenir des liquidités à coût élevé donc une baisse des possibilités de crédits vis-à-vis de leurs clients.

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