vendredi 14 octobre 2011

Economie monétaire et financière 2010 2011

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Economie monétaire et financière

Section: S3 *2010_ /2011

GROUPE : 1

*Abdelhay fihri-

*Said bouznad

*Hassan oulhou

*Jamal haji

Travaux dirigés n4

1/Peut-on vraiment affirmer que la banque du Maroc est la banque de l’Etat ?

La banque centrale du Royaume du Maroc, dénommée « Bank Al-Maghreb», est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle a été créée en 1959 en substitution à l’ancienne « Banque d’Etat du Maroc ».

En juillet 1993,on a adopté une nouvelle loi bancaire qui a permis d’instituer un cadre légal unifié pour l’ensemble des établissements de crédit, d’élargir la concertation, d’introduire certaines mesures visant à mieux protéger les intérêts de la clientèle et de renforcer le pouvoir de la banque centrale en matière de réglementation de l’activité des établissements de crédit et de leur contrôle.

Certaines modifications sont apportées aux statuts de la Banque, en octobre 1993, visant, notamment, à préciser les missions qui lui sont dévolues, en particulier celles liées à la politique monétaire, car elle assume cette responsabilité, avec comme objectifs la stabilité des prix et la performance économique optimale.

Le nouveau statut de Bank Al-Maghreb lui confère certes plus d'indépendance mais il renforce en même temps sa responsabilité. Ceci implique un devoir accru de respect de mandat et, par conséquent, d'excellence dans l'accomplissement des missions qui sont conférées à l'institution.

Dans quelle mesure peut-on dire que la banque du Maroc est une banque e l’Etat ?

On peut aborder cette problématique en deux parties :

A *la nécessité de l’autonomie et l’indépendance de la banque centrale :

L’indépendance de Bank Al Maghreb est en route. Jusqu’à présent, la banque centrale était en effet sous tutelle du ministère des Finances. Du moins dans les textes. Eh bien c’est fini, il faudra que les politiques s’y fassent. La banque centrale d’un pays, c’est la banque des banques, la clé de voûte du système du crédit et de la circulation monétaire. On comprend que l’indépendance d’un tel organisme puisse poser des questions : faut-il isoler la conduite de la politique monétaire des autres composantes de la politique économique qui sont du ressort du gouvernement ? Oui, semblent répondre désormais une majorité de pays : il importe que l’affirmation de la stabilité monétaire soit crédible, donc ne puisse être influencée par des considérations de court terme qui sont le propre de l’action gouvernementale. L’argument, à vrai dire, est un peu court et on s’étonne que les politiques ne le discutent pas davantage.
Pour être accepté, ce processus d’indépendance suppose un consensus suffisamment large et stable sur la fonction de la monnaie et les objectifs de la politique monétaire. Il n’est pas sûr qu’un tel consensus existe actuellement : s’agit-il seulement de stabilité des prix, quelle place doivent tenir l’emploi et l’activité dans les priorités des banques centrales ? Dans des pays en développement, la question est loin d’être tranchée. L’indépendance des banques centrales contribue pourtant à renforcer le pouvoir régulateur de l’Etat face aux marchés. Ceux-ci se retrouvent confrontés à une institution qui n’est pas soumise à l’obligation de réussir un coup d’éclat à l’approche d’échéances politiques. La stabilité d’une monnaie est un élément essentiel de sa dimension de «bien public», un outil indispensable au fonctionnement d’une société. Pour la garantir, la plupart des Etats ont décidé de priver le pouvoir exécutif du droit de battre monnaie, dont il disposait traditionnellement. Un pouvoir confié désormais à des banques qui agissent indépendamment du pouvoir exécutif. Elles se voient en particulier dénier le droit de financer le budget de l’Etat. La nouvelle loi bancaire (2006) a aligné le Maroc sur les meilleurs standards internationaux en la matière et lui permet de faire face aux enjeux de l’ouverture extérieure dans de bonnes conditions. La fonction de supervision bancaire a été renforcée et largement étendue. Le pôle public bancaire a fait l’objet d’un processus d’assainissement et de restructuration en profondeur. L’Etat reste présent dans le système bancaire, mais moins massivement que dans bien des pays émergents.

*B Face à l’autonomie dont dispose Bank-Al Maghrib elle assume des responsabilité :

Une plus grande autonomie ne signifie pas une absence de responsabilité. Bien au contraire, elle a pour corollaire une exigence renforcée de responsabilité. Cela se traduit par une transparence effective sur l’action et sur les fondements des décisions de la Banque centrale et

par l’amélioration du contenu et de la fréquence de la communication avec le public. C’est pour cela que Bank Al-Maghrib renforce ses coopérations et la qualité de son dialogue, non seulement avec le Gouvernement, mais aussi avec les opérateurs économiques et la presse.

C’est dans cet esprit que la Banque centrale a opté pour la publication de pratiquement tous les rapports qu’elle établit, notamment sur la politique monétaire, et diffuse sur son site Internet des statistiques plus détaillées. Le calendrier annuel des réunions du Conseil de la Banque est divulgué et un communiqué de presse est publié à l’issue de chacune de ses réunions. De même, le Gouverneur de Bank Al-Maghrib rencontre régulièrement la presse.

II est bien connu que le problème des rapports entre l'État et sa banque centrale est important et que sa solution ne peut se trouver que dans un équilibre. Le Maroc a choisi une formule dans laquelle l'État garde le contrôle de sa banque en lui accordant un important champ d’autonomie et d’indépendance.

2) : Quel est le rôle que joue le cœfficient du multiplicateur de crédit dans la création monétaire ?

Pour bien illustrer le mécanisme du multiplicateur monétaire, il convient de présenter les concepts de base monétaire et d’expliquer le mécanisme de l’expansion monétaire

a) la base monétaire :

La base monétaire est la monnaie émise par la banque centrale. Elle se compose de la somme des billets en circulation et de la monnaie centrale, c’est-à-dire des avoirs détenus par les titulaires de comptes les établissements de crédit .

La monnaie banque centrale apparaît au Passif du bilan de la banque centrale. A l'actif de ce bilan sont représentées les sources de la création de la base monétaire, c'est-à-dire les contreparties de la base.

b) Mécanisme de l’expansion monétaire

Pour comprendre le principe de multiplicateur monétaire, nous allons prendre un exemple où nous faisons intervenir les fuites monétaires hors du circuit bancaire créant ainsi un besoin de monnaie centrale, elle s’effectue dans un tableau synthétisant le processus d’expansion monétaire.

Exemple : La banque dispose ex ante de réserves excédentaires (RE) pour un montant de 100 auprès de la banque centrale. Cette dotation en monnaie centrale peut lui permettre de développer ses Crédits, s’il y a une demande de la part de la clientèle. Elle décide par conséquent d’accorder Des crédits pour un montant de 100.

On suppose une proportion b=20% de leurs dépenses sous forme de billets ( b :cœfficient de préférence pour billet). La banque respecte un taux de réserve obligatoire RO : r =10% auprès de la banque centrale ; calculé sur la base des dépôts, de leur client. La banque va accorder des crédits supplémentaires jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de réserve excédentaire. Le mécanisme entraîne donc des vagues Successives de fuites et de nouveaux crédits.

Vagues

RE

(1)

Crédits Nouveaux

(2)= (1)

Demande de billet (3)= (2)*0.2

Retour de

Dépôts

(4)= (2)-(3)

RO

(5)=0,1 (4)

Total fuites

(6)= (3) + (5)

1

100

100

20

80

8

28

2

72

72

14 ,4

57.6

5.8

20.2

3

51.8

51.8

10.4

41.4

4.1

14.5

4

37.3

37.3

7.5

29.8

2.9

7.6

5

n

TOTAL

0

357

71.4

285.6

28.6

100

A chaque vague successive de crédit, 28% de la monnaie créée fuit hors du circuit des EC.

Les fuites sont de 20% (b) en billets et 8% (r(1-b)) en RO, soit 10% (r) des 80% (1-b) des retours de dépôts. A chaque vague, les RE représentent 72% (1-b-r(1-b)) de celles de la période précédente. Le total des crédits accordés et donc de la monnaie créée (M) (357) est un multiple des RE initiales (100). Ce total s’obtient en effectuant la somme des vague successives de crédits :

A chaque vague le réserve excédentaire RE représente 72% de celle de la période suivante . Le total des crédits accordés et donc de la monnaie créée (M) (357) est un multiple des RE initiales (100). Ce total s’obtient en effectuant la somme des vague successives de crédits en généralise on obtient : M=RE x K avec K= 1/b+r(1-b) .k représente le multiplicateur monétaire M : masse monétaire. Il dépend des coefficients caractéristiques b et r.

Si on pose base monétaire H= réserve + billet on aura M= K x H M : masse monétaire

Ainsi, la création de monnaie augmente lorsque les habitudes de paiement en monnaie fiduciaire diminuent et lorsque la banque centrale réduit le taux des réserves obligatoires et inversement.

On note que le lien de causalité va de la base monétaire H vers la masse monétaire (M) : c’est l’approche du Multiplicateur.

Quand les réserves excédentaires préalables préexistent à la distribution du crédit, il s’agit du mécanisme du multiplicateur. La base monétaire représente la matière première à partir de Laquelle est créée la monnaie. Selon ce principe, chaque fois que la liquidité bancaire

Augmente, les banques détiennent un excédent de monnaie centrale, encore appelé réserves libres ou excédentaires (avoirs en compte des banques à la BC supérieurs aux besoins liés à la Réglementation des RO), qui leur permet de distribuer des crédits (et donc de créer de la

Monnaie), en fonction de la demande, pour un montant multiple de l'excédent de monnaie centrale. Dans cette optique, la banque centrale garde une maîtrise de la création monétaire en contrôlant strictement la base monétaire. Elle prend l'initiative d'injecter les liquidités en monnaie Centrale nécessaires pour permettre le développement du crédit et donc de la monnaie .le multiplicateur monétaire s’appliquerait plutôt aux économies du marchés financiers ou la banque centrale peut mener une politique discrétionnaire, elle est en mesure de contrôler la masse monétaire.

3) Avec la concurrence du marché financier peut on attendre à ce que le banques peuvent disparaître ?

Tous les agents économiques ont besoin de se financer. Cela est vrai des entreprises, mais cela l’est aussi de ménages, de administrations publiques, voire d’un pays dans a globalité.

Selon la traditionnelle distinction de Gurley et Shaw, un financement externe peut être obtenu selon deux modalités :

- Auprès d’agents financiers ;

- Directement auprès d’autres agents.

Ainsi le système bancaire s’est retrouvé en concurrence avec le marché financier, mais avec cette concurrence peut-on attendre à ce que les banques peuvent disparaître ?

Dans un premier temps on va traiter les avantages et les inconvénients du marché financier, et dans un deuxième ceux des banques.

I. Le marché financier :

A. Les avantages du marché financier :

Les emprunteurs ont trouvé dans la désintermédiation du système financier une nouvelle réponse à leurs besoins de financement, tandis que l’épargne est mieux utilisée.

Ø Pour les entreprises privées :

L’essor du marché des actions facilite l’accès aux capitaux dont les entreprises ont besoin pour investir. La capitalisation boursière permet à la fois l’accroissement du nombre des sociétés cotée, les augmentations de capital qu’elles ont réalisé, et la hausse de leur valeur boursière.

Les entreprises qui peuvent recourir au marché financier, ont presque toujours intérêt à collecter des fonds directement sur les marchés :le fait de court-circuiter le intermédiaires bancaires leur permet d’économiser d’un à deux points de taux d’intérêt dans le cout du crédit…

Ø Pour l’Etat :

Un marché financier fluide et liquide sur toutes les échéances permet de financer les besoins de trésorerie de l’Etat à court terme et de s’endetter à moyen et à long terme.

Ø Pour les épargnants :

Les nouveaux produits financiers améliorent le rendement des actifs.

B. Les inconvénients du marché financier :

Ce type de financement est incontournable pour les petites entreprises, qui n’ont généralement pas accès aux financements de marché.

Le risque de fluctuations des cours.

II. Le financement par les banques :

A - Avantages :

ü La diminution des coûts de transaction pour les agents à besoin de financement, et l’insolvabilité de agents à capacité de financement.

ü L’ajustement entre l’offre et la demande de capitaux (montant, terme…).

ü Limiter les asymétries d’informations …

B – Les risques associées aux banques :

ü Faible autofinancement d’entreprises.

ü le problème de la facturation des services bancaires, la non facturation des services bancaires (notamment les chèques), qui implique une facturation antiéconomique : c’est le mode de transaction le plus onéreux pour les banques (le chèque) qui est gratuit, contrairement aux paiements par carte bancaire ou par virement (les moins coûteux).

ü La fluctuation du taux d’intérêt.

ü La demande des garanties.

Ainsi, on ne peut pas parler d’une désintermédiation totale du financement .D’autre part, les principaux acheteurs d’obligations émies par les entreprises ont en fait des banques, qui jouent donc toujours un rôle d’intermédiaire entre l’épargnant et l’entreprise.

4/Peut-on établir un rapprochement entre le model de diviseur de crédit et les facteurs de liquidités bancaire ?

La création de monnaie par les établissements de crédit est proportionnelle à la monnaie banque centrale. Cependant, selon le sens des liens de causalité entre la masse monétaire et la monnaie banque centrale, ce mécanisme peut être interprété en fait en termes de multiplicateur ou de diviseur. Nous présentons dans cette analyse les facteurs de la liquidité bancaire, le concept de base monétaire, et le mécanisme diviseur monétaire.

A/ Le modèle de diviseur

Quand les réserves sont collectées suite à la distribution de crédit, il s’agit de l’approche du diviseur4. Dans cette optique, les banques disposant d’actifs mobilisables ex ante, n’hésitent pas à satisfaire les demandes de crédits supplémentaires. Cependant, les crédits accordés entraînent un accroissement des dépôts et simultanément, des prélèvements de billets, par conséquent une diminution des avoirs en monnaie centrale. Dans ces conditions, les banques sont obligées de se fournir en monnaie centrale en mobilisant les actifs ex post auprès de la BC. Le sens de la causalité est donc inversé, il va de la masse vers la base. La capacité de création monétaire est déterminée essentiellement par le montant des actifs mobilisables et non par le volume de liquidités immédiatement disponibles. Ce mécanisme caractérise essentiellement les économies d’endettement

Quel rapprochement existe t_ il entre le modèle de diviseur de crédit et le les facteurs de liquidité bancaire ?

B/Facteurs de la liquidité bancaire

La création monétaire des établissements de crédit est limitée par un certain nombre de contraintes. Il existe des contraintes internes comme les règles de stratégie que s'imposent les établissements, le refus de prendre des risques trop importants sur des clients dont la solvabilité est douteuse, mais aussi des contraintes externes comme les contraintes réglementaires (ratios) et le besoin de liquidité bancaire. Les facteurs de la liquidité bancaire représentent par conséquent les facteurs à l’origine des fuites monétaires hors du circuit monétaire. Il est possible de distinguer les facteurs autonomes, liés aux opérations avec la clientèle et indépendants des interventions de la banque centrale sur le marché interbancaire et les réserves qui émanent d’une décision de la BC. Le bilan standardisé d’une BC permet de mettre en évidence ces différents facteurs.

1/ Facteurs autonomes

Tous les règlements effectués et tous les versements reçus pour le compte de la clientèle affectent les avoirs en monnaie centrale d'une banque ou autre institution, c’est-à-dire la monnaie détenue en compte des établissements auprès de la banque centrale. Au niveau du système bancaire dans son ensemble, le besoin net de monnaie centrale est affecté par quatre types d'opérations qui sont à l’origine du besoin de refinancement des établissements :

Les billets en circulation sont comptabilisés au passif du bilan de la BC. Leur montant fluctue de façon saisonnière en fonction des habitudes de paiement du public. Ce montant est particulièrement élevé pendant les mois d’été et en fin d’année. Les banques se procurent les billets qu’elles mettent à la disposition du public en s’adressant aux guichets de la BC, moyennant la passation à leur compte d’une écriture du même montant. La liquidité bancaire varie en sens inverse du montant des billets en circulation. Si les versements de billets de la part de la clientèle sont supérieurs aux retraits, la liquidité bancaire augmente et inversement

Les opérations avec les administrations publiques (dont le Trésor public) et les agents financiers transitent par les comptes des administrations publiques et des EC à la BC. Pour le Trésor, la plupart des dépenses de l’État : paie des fonctionnaires ayant un compte dans une banque, remboursement d’emprunts, paiement de coupons sur titres d’État, se traduisent par une diminution des dépôts des administrations (Trésor) à la BC et par une injection de liquidité bancaire dans le système bancaire. A l’inverse, les montants venant accroître les dépôts auprès de la BC : recouvrement d’impôts, émission de titres de la dette publique, restreignent d’autant la liquidité bancaire.

Les réserves en or et les opérations en devises étrangères (de façon générale, réserves nettes de change) figurant à l’actif du bilan de la BC : si les banques enregistrent des entrées de devises étrangères supérieures aux sorties, la cession de l'excédent à la banque centrale accroît la liquidité bancaire. A l'inverse, leurs achats de devises étrangères auprès de la banque centrale correspondent à une diminution de la liquidité bancaire.

Les autres facteurs du bilan de la BC contribuent aussi aux fluctuations de la liquidité bancaire. La composante la plus instable concerne l’encours des actifs en cours de recouvrement.

2/Réserves

Les réserves (« avoirs des EC en compte courant ») sont composées des réserves obligatoires et des réserves excédentaires. Les réserves obligatoires sont un instrument permettant à la BC d'accroître les fuites en monnaie centrale des établissements de crédit. Ces derniers doivent maintenir des dépôts en monnaie banque centrale sur des comptes ouverts dans les livres de la BC (les encaisses en billets et monnaies détenues par les établissements sont prises en compte). Ces dépôts sont rémunérés depuis septembre 1998. Ils constituent un facteur de pression sur la liquidité bancaire s'ajoutant aux autres facteurs. Ce système permet ?d'établir un lien relativement stable entre l'activité des EC et leur besoin de refinancement en monnaie centrale. En effet, plus les banques distribuent de crédits et créent de dépôts, plus, du fait du système des réserves obligatoires, elles doivent immobiliser de la monnaie banque centrale sur leur compte à la BC. Elles facilitent la politique d'intervention de la BC. Les autres facteurs de la liquidité bancaire sont plus erratiques et difficilement prévisibles. La liquidité des banques peut varier très fortement selon les périodes. Avec le système des réserves, on introduit un facteur de la liquidité bancaire dont l'importance et les variations sont davantage prévisibles. La BC peut ainsi prévoir avec une approximation raisonnable la demande de monnaie centrale au titre des réserves obligatoires.

La liquidité bancaire et la monnaie centrale

La monnaie banque centrale, encore appelée base monétaire, se compose des billets en circulation et de la monnaie centrale. Cette dernière représente les avoirs détenus par les titulaires de compte sur les livres de l’Institut d’émission, principalement les établissements de crédit.

Les établissements procèdent quotidiennement à des opérations pour leur propre compte ou celui de leur clientèle dont le règlement transite par leur compte auprès de la banque centrale. Parmi ces opérations, on distingue celles qui n’induisent qu’un transfert de monnaie centrale d’un établissement à un autre (vente de bons du trésor d’une banque à une autre, par exemple) et celles affectant la liquidité bancaire (retrait de billets par la clientèle, par exemple). La liquidité bancaire se définit comme le cumul des avoirs des établissements de crédit auprès de la banque centrale.

Source : La politique monétaire à l’heure du marché mondial des capitaux, Banque de France, 1998.

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Base monétaire

La base monétaire est la monnaie émise par la banque centrale. Elle se compose de la somme des billets en circulation et de la monnaie centrale, c’est-à-dire des avoirs détenus par les titulaires de comptes, principalement les établissements de crédit, sur les livres de l’Institut d’Emission (L'approche mécanique du diviseur) constitue un point de repère important pour l'analyse de l'offre de monnaie dans la théorie économique. Le grand débat sur l'offre de monnaie porte essentiellement sur l'exogénéïté ou l'endogénéïté de cette dernière. La conception d'une offre de monnaie exogène signifie qu’elle est indépendante de la demande de monnaie et contrôlable par les autorités monétaires. Ce sont généralement les auteurs classiques et néo-classiques, qui avaient une vision "quantitativiste" du rôle de la monnaie, et également Keynes dans la théorie générale, qui partagent cette conception. En revanche, les post-keynésiens considèrent l'offre de monnaie comme endogène6. La théorie de l'offre de monnaie prend dès lors de l'ampleur. Les choix de portefeuille du public et des institutions financières deviennent alors un facteur déterminant pour expliquer le mécanisme de l'offre de monnaie. Cette dernière dépend désormais du taux d'intérêt. Dans les recherches récentes, les institutions financières créant de la monnaie s'analysent comme des firmes bancaires qui cherchent à maximiser leur profit.

5 ) Décrivez l’ impact sur la création monétaire d’une baisse de taux de réserve obligatoire ?

Pour tenter à la disposition de l’économie la quantité adéquate de monnaie, les pouvoirs publiques disposent d’un ensemble de moyens d’inetrventions.et parmi ses instruments qui permettent de peser sur l’activité des banques il y a les réserves obligatoires ;ce sont les dépôts non rémunérées que chaque banque doit effectuer sur un compte à la banque centrale.

Le montant de ses dépôts correspond à une part du total des dépôts réalisés dans les banques, donc les réserves obligatoires sont des ressources que les banques donnent gratuitement a la banque centrale. Ainsi lorsque la banque centrale augmente le taux des réserves obligatoires les banques doivent réduire leurs offre de crédits au public ceci entraîne une diminution de la masse monetaire.En revanche une diminution du taux de réserve obligatoire encourage les banques a prêter d’avantage de fonds(augmentation la masse monétaire).

6): Sachant que la monnaie est crée expliquez comment il peut être détruite ?

Si les crédits font les dépôts symétriquement le remboursement d’un crédit induit une destruction monétaire .Lors d’un remboursement d un crédit des moyens de paiement sont rendus à la banque et donc retiré de la masse monétaire en circulation .Au bilan bancaire ceci se traduit par l annulation ou suppression de la double écriture :la créance de X bénéficiaire de crédit disparaît et le compte courant de x est débité de la somme correspondante, de même façon la vente de la banque d un titre financier ou la fourniture de devise à un client engendrera également tune destruction de la masse monétaire .

En général il y a destruction de la monnaie lors de la vente d un actif, d’un remboursement de crédit ,ou d’un retrait de devise. Le fonctionnement du système bancaire est ainsi un processus continu de créations et de destructions de monnaie. La quantité de monnaie en circulation dans une économie n'augmente donc que si les flux de création (la valeur totale des crédits accordés, des achats d'actifs réels et financiers réalisés par les banques, et des entrées de devises dans le pays) l’emporte sur les flux de destruction (la valeur totale des remboursements de crédit, des ventes effectuées par les banques et des sorties de devises), ce qui sera généralement le cas en période de croissance du produit national et/ou des prix.

7/Peut-on parler de création monétaire lorsque la banque centrale refinance les établissements de crédit ?

Le système bancaire moderne se compose d'une Banque Centrale et de banques commerciales (appelées aussi banques secondaires, banques ordinaires, privées, ou tout simplement banques), chacune des deux parties a un rôle bien spécifique.


http://www.m-lasserre.com/educpop/dossiermonnaie/imagesmonnaie/banquecentrale.jpeg

La Banque Centrale agit dans le cadre d'une mission, elle est chargée de veiller sur la monnaie, le crédit, et le bon fonctionnement du système bancaire.

La Banque Centrale est la banque des banques, et toutes les banques commerciales y possèdent un compte qu'elles sont obligées de provisionner (réserves obligatoires). C'est à partir de ces comptes qu'elles vont pouvoir quotidiennement compenser les chèques et paiements électroniques de leurs clients.

Si une banque commerciale n'a pas assez de liquidités (monnaie immédiatement disponible), elle peut s'en procurer sur le marché monétaire auprès d'autres institutions financières privées, ou directement auprès de la Banque Centrale. Un rôle important de la Banque Centrale est donc de refinancer les banques commerciales, c'est à dire de leur fournir des liquidités (de la monnaie scripturale) en "prenant en pension" des actifs en leur possession (bons du Trésor et créances privées de qualité).

Ces refinancements sont le plus souvent d'une durée très courte, de un à quelques jours. La monnaie ainsi créée disparaît dès son retour à la Banque Centrale à la fin de la prise en pension.

8 ) Expliquez pourquoi un intermédiaire financier qui octroi de crédits en ayant à son passif que des obligations ou des titres de créances négociables ne crée pas de la monnaie ?

L’intermédiaire financier émit des titres aux agents à capacité de financement moyennant de la monnaie, cette monnaie sera octroyée aux agents à besoin de financement en contre partie des titres ; donc il n’y a pas de création monétaire.

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