mardi 5 avril 2011

ECONOMIE POLITIQUE GENERALE II

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Macroéconomique par François ABBÉ-DECARROUX
Xavier GUILLAUME
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1. Introduction
Nous pouvons définir la macroéconomie comme l’étude des phénomènes économiques globaux et de leur interaction. La macroéconomie traite de quatre problèmes fondamentaux qui sont l’explication des cycles économiques, le chômage, l’inflation et le déficit budgétaire. Durant ce cours nous utiliserons des modèles économiques qui nous permettrons d’expliquer les relations entre ces quatre problèmes fondamentaux. La force d’un modèle réside dans sa simplicité, dans la réduction qu’il opère de la réalité, de son abstraction. Le modèle nous permet ainsi de jauger de l’efficacité d’une politique économique donnée. Il ne faut cependant pas oublier la complexité que recouvre la simplicité du modèle.
Nous utiliserons le plus souvent une économie dite positive, à savoir sans jugements de valeur. Nous devrons parfois expliquer les différentes écoles de pensée macroéconomique, soit l’explication d’une économie dite normative, qui procèdent de jugements de valeur. Ces écoles sont les écoles classique et néoclassique, keynésienne et néokeynésienne.
2. Les fondements de l’analyse macroéconomique
2.1 L’équilibre macroéconomique en économie fermée: le modèle IS-LM
Le modèle ISLM est une synthèse entre le modèle keynésien simple et le marché de la monnaie. La finalité de ce modèle est double. Premièrement, il s’agit de discuter de l’efficacité d’une politique budgétaire ou monétaire. Deuxièmement, il permet d’introduire une discussion sur le fonctionnement de l'économie ouverte. Le modèle que nous utiliserons maintenant impose des prix fixes et une économie en sous-emploi.
2.1.1 L’équilibre sur le marché des biens et services
A. La courbe IS
Durant le cours d’économie politique générale I, nous avons vu certains points qu’il nous faut rappeler afin de montrer les différences existantes avec le modèle que nous proposons:
·       Nous avions établis une égalité comptable qui s’avérait toujours vraie, à savoir: PIB réel soit Y = C+I+G+X-M. C'est-à-dire que le revenu agrégé était toujours égal à la dépense agrégée, à la valeur de la production.
·       La consommation était fonction de Y, soit: C = C(Y). Mais nous aurions pu utiliser d’autres variables que Y comme les taux d’intérêts (i) ou la bonne marche des affaires. Il en est de même pour les investissements I dont la variable était les taux d’intérêts, I = I(i), alors que nous aurions pu utiliser le bénéfice anticipé des sociétés.
·       Nous avions établis que les dépenses gouvernementales, G, et les impôts, T, étaient des constantes.
·       De plus, la balance commerciale X-M était décomposée avec X comme constante et M fonction de Y, soit:
La nouvelle égalité que nous allons établir ne s’avérera pas toujours vraie, c’est-à-dire qu’elle est en équilibre si, et seulement si:
Maintenant, montrons graphiquement l’évolution entre le modèle étudié l’année dernière et celui de cette année:
I au point B > I au point E, donc i1>i0, donc:
il faut cherhcer un nouveau point d’équilibre qui se trouve en C:
La définition de IS serait la suivante: la courbe IS représente l’ensemble des valeurs combinées du PIB réel (Y) et du taux d’intérêt (i) qui assure l’égalité entre la demande agrégée planifiée et le PIB réel.
Quelques remarques; premièrement, la pente de IS est négative car si les taux d’intérêts i baissent alors les investissements I augmentent. Deuxièmement, sur IS nous savons que nous sommes sur un point d’équilibre du marché. Tous les points se trouvant à droite de IS représentent un excès d’offre et tous ceux qui se trouvent à sa gauche représentent un excès de demande.
B. La pente de IS
·       Si i baisse et si IS est très vertical, il faut une faible hausse de la production pour retrouver un équilibre. Cela signifie que I est peu sensible à une variation de i. Plus I est insensible à i plus la pente de IS est forte (IS pentu).
·       Si i baisse et si IS est très horizontal, il faut une importante hausse de la production pour retrouver un équilibre. Cela signifie que I est très sensible à une variation de i. Plus I est sensible à i plus la pente de IS sera petite (IS plate).
C. Le déplacement de IS
Pour qu’il y ait un déplacement de la courbe il faut qu’il y ait une variation autre que celle de Y ou i. Si l’une, ou les deux, variables changeaient alors le déplacement s’effectuerait sur la courbe IS. Prenons le cas où il y a une variation de G soit DG>0, autrement dit que le gouvernement a une politique extensive donc que le revenu d’équilibre DY*>0 ou DY*= .
Nous voyons sur le graphique l’effet d’une politique expansive. Au point E, le marché des biens et services est en équilibre mais il ne l’est plus après l’application de la politique budgétaire puisque de Y0 nous passons à Y1. L’espace entre les deux est égal à DY*. Le nouvel équilibre se trouve en E’ après la variation de G.
·       Si DDAautonome>0 alors le déplacement de IS se fait vers la droite.
·       Si DDAautonome<0 alors le déplacement de IS se fait vers la gauche.
Par dépenses agrégées autonomes (DDAautonome) nous entendons qu’il n’y a pas de variations dues à Y ou i pour les raisons exprimées plus haut.
2.1.2 Le marché de la monnaie
A. La courbe LM
Nous savons que l’offre de la monnaie s’exprime:
Où Ms = offre de monnaie; p = niveau des prix; md = demande de monnaie en terme réel.
La richesse d’un individu est égale à la somme de ses avoirs en monnaie et dans les banques soit: R = M+B. Ainsi:
Si le marché de la monnaie est en équilibre, c'est-à-dire qu’il égal à 0, alors le marché des titres est en équilibre. Il nous suffit d’étudier un seul marché par déterminer l’autre. Nous savons que la demande de monnaie en terme réel est fonction de Y et de i soit:
Y possède un effet positif sur md et i un effet négatif.
Voyons ce qui se passe si il y a une augmentation du PIBréel selon ce que nous avons vu l’an dernier (à droite sur le graphisme) et selon notre nouvelle perspective:
Au point B, il y a un excès de demande il faut donc que i augmente. Autrement dit:
Remarques:
·       La pente de LM est positive.
·       Tout point à droite de LM signifie un excès de demande et, inversement, tout point é gauche de LM signifie un excès d’offre.
Définition: la courbe LM représente l’ensemble des valeurs combinées du PIBréel (Y) et du taux d’intérêt (i) qui assurent l’équilibre sur le marché de la monnaie.
B. La pente de LM
·       Si la demande de monnaie est plutôt sensible à une variation de i alors LM est plutôt plate (pente petite).
·       Si la demande de monnaie est plutôt insensible à une variation de i alors LM est plutôt pentue (pente forte).
C. Les déplacements de LM
Suite à une variation de l’offre de monnaie (DMs):
Si DMs>0 alors au point E:  (Y0;i0).
·       Ms>0 alors il y a un déplacement de LM à droite.
·       Ms<0 alors il y a un déplacement de LM à gauche.
·       p>0 alors  diminue donc il y a un déplacement de LM à gauche.
·       p<0 alors  augmente donc il y a un déplacement de LM à droite.
2.1.3 L’équilibre simultané
Nous traiterons maintenant de l’interdépendance qu’il peut y avoir entre le marché des biens et services et celui de la monnaie. Ainsi, en suivant une politique monétaire extensive, le taux d’intérêt va baisser, les investissements et la consommation (donc le PIB réel) quant à eux augmenterons.
L’équilibre simultané ne peut avoir lieu que sur un point donné (ici E):
I.      il y a un excès d’offre sur le marché des biens et services et un excès d’offre sur le marché de la monnaie.
II.    il y a un excès d’offre sur le marché des biens et services et un excès de demande sur le marché de la monnaie.
III.  il y a un excès de demande sur le marché des biens et services et un excès de demande sur le marché de la monnaie.
IV.  il y a un excès de demande sur le marché des biens et services et un excès d’offre sur le marché de la monnaie.
2.2 L’efficacité des politiques macroéconomiques: première approche
2.2.1 La politique budgétaire
A. Cas intermédiaire
L’hypothèse est que le gouvernement entreprend une politique extensive (DG>0) financée via l’emprunt. Nous assistons alors au processus du multiplicateur, soit:
DG>0 Þ DA­ Þ PIB réel ­ Þ Y­ Þ C­ Þ PIB réel­
Mais il faut remarquer que cela a aussi des répercussions sur le marché de la monnaie:
PIB réel­ Þ md­ Þ i­ Þ I¯ Þ C¯ Þ Y¯ si Ms est constant
Ceci est appelé effet d’éviction. Dans notre cas, une politique budgétaire extensive a provoqué un effet d’éviction sur l’investissement en augmentant les taux d’intérêt. Graphiquement cela donne:
·       Le point E représente l’équilibre initial, l’équilibre final n’est pas E’ mais E’’. De plus, DY*= 1/pms DG = distance entre Y0 et Y2.
·       G>0 (ou DT<0) alors il y a un déplacement à droite de IS (IS vers IS’)
Conclusion: Cet effet d’éviction va être plus ou moins fort selon la sensibilité à la variation de i. Plus l’investissement privé est sensible à i plus l’effet d’éviction va être fort et donc moins la politique budgétaire extensive va être efficace et, inversement, plus l’investissement privé est insensible à i plus l’effet d’éviction va être faible et donc plus la politique budgétaire extensive va être efficace.
B. Effet maximal sur le PIBréel (cas extrême)
La trappe à la liquidité désigne une situation où la demande de monnaie est parfaitement sensible à des variations du taux d’intérêt. Il s’agit du cas défendu par Keynes. Graphiquement cela donne:
Où la variation de Y est due soit à une hausse des dépenses publiques G soit à une baisse des impôts T.
Le marché de la monnaie n’est jamais en déséquilibre car le taux d’intérêt reste constant et de plus ce dernier permet d’équilibrer « instantanément » le marché de la monnaie et des biens et services. Il n’y a donc pas d’effet d’éviction et l’effet de la politique budgétaire est maximum.
C. Effet sur le PIBréel est nul (cas extrême)
La hausse du taux d’intérêt ne va pas rééquilibrer le marché de la monnaie car la demande est parfaitement insensible à des variations du taux d’intérêt. Il s’agit du cas défendu par l’école classique. Graphiquement cela donne:
Où la variation des taux d’intérêt est due soit à une hausse des dépenses publiques G soit à une baisse des impôts T.
2.2.2 La politique monétaire
A. Cas intermédiaire
Où la variation du taux  d’intérêts et/ou du PIBréel est due à une politique monétaire extensive.
Si la demande de monnaie est parfaitement sensible à la variation des taux d’intérêt (cas de la trappe à la liquidité avec LM horizontal) alors la politique monétaire est complètement inefficace.
B. Effet maximal sur le PIBréel (cas extrême)
L’investissement privé est parfaitement sensible à des variations du taux d’intérêt car la courbe IS est horizontale.
Où la variation du PIBréel est due à une politique monétaire extensive.
C. Effet sur le PIBréel nul (cas extrême)
L’investissement privé est parfaitement insensible à des variations du taux d’intérêt.
Où la variation du taux  d’intérêts est due à une politique monétaire extensive.
Les différents cas
a. Le cas keynésien extrême suppose que les investissements sont plutôt faiblement sensibles à une variations des taux d’intérêt et que la demande de monnaie est fortement sensible à des variations du taux d’intérêt. Autrement dit, la politique budgétaire est plutôt efficace et doit être préférée à la politique monétaire plutôt inefficace.
b. Le cas monétariste extrême suppose que les investissements sont fortement sensible à une variation des taux d’intérêt et que la demande de monnaie est insensible à ces mêmes variations. Dès lors, une politique monétaire est efficace alors qu’un politique budgétaire est inefficace.
c. Le cas intermédiaire:
Efficacité de la politique budgétaire et de la politique monétaire (modèle IS-LM)

Politique budgétaire
Politique monétaire




Sensibilité de l’investissement privé au taux d’intérêt
Plus l’investissement privé est insensible (sensible) au taux d’intérêt, plus (moins) la politique budgétaire a un impact sur le PIBréel.
[Plus l’investissement privé est insensible (sensible) au taux d’intérêt, plus la pente de la courbe IS en valeur absolue est grande (petite)].
Plus l’investissement privé est sensible (insensible) au taux d’intérêt, plus (moins) la politique monétaire a un impact sur le PIBréel.
[Plus l’investissement privé est sensible (insensible) au taux d’intérêt, plus la pente de la courbe IS en valeur absolue est petite (grande)].



Sensibilité de la demande de monnaie au taux d’intérêt
Plus la demande de monnaie est sensible (insensible) au taux d’intérêt, plus (moins) la politique budgétaire a un impact sur le PIBréel.
[Plus la demande de monnaie est sensible (insensible) au taux d’intérêt, plus la pente de la courbe LM est petite (grande)].
Plus la demande de monnaie est insensible (sensible) au taux d’intérêt, plus (moins) la politique monétaire a un impact sur le PIBréel.
[Plus la demande de monnaie est insensible (sensible) au taux d’intérêt, plus la pente de la courbe LM est grande (petite)].

3. L’équilibre macroéconomique
Pour le modèle IS-LM nous avons eu pour hypothèse que le niveau des prix était constant, qu’il s’agissait d’une économie en sous-emploi, qu’il n’y avait pas de distinction entre le court et le long terme, qu’il n’y avait pas d’anticipation et que l’on n’en tenait compte que partiellement du reste du monde.
3.1 Le niveaux des prix et l’équilibre macroéconomique
3.1.1 La courbe de demande globale
A. Définition
La courbe de demande globale (DG ou demande agrégée) exprime la relation entre les modifications du niveau général des prix (p) et le PIB réel d’équilibre. Il y a plusieurs mécanismes par lequel le niveau des prix affecte l’équilibre macroéconomique, à savoir l’équilibre simultané sur le marché des biens et services et de la monnaie. Voici ci-dessous la représentation graphique d’un de ceux-ci:
i) l’effet d’une variation du niveau des prix sur le PIB réel d’équilibre via son impact sur le taux d’intérêt:
·       Le point d’équilibre macroéconomique initial: Y0, i0, p0 (points A et a);
·       L’augmentation du niveau des prix de p0 à p1;
·       Cela entraîne une diminution de Ms/p (Ms est supposé constant);
·       Ensuite, il y a un déplacement de LM à gauche;
·       Par la suite, il y a un accroissement du taux d’intérêt de i0 à i1;
·       Puis une diminution du PIB réel d’équilibre de Y0 à Y1;
·       Enfin le point d’équilibre macroéconomique final sera: Y1, i1, p1 (points B et b).
ii) L’effet d’encaisse réelle
Dans le modèle IS-LM nous avons vu que:   est l’encaisse réelle (une forme de richesse). Ainsi:
· si PIB réel;
· si PIB réel;
Il s’agit ici de la consommation autonome, c'est-à-dire qui ne dépend pas du revenu. Nous pouvons dès lors définir l’effet d’encaisse comme l’augmentation de la consommation autonome due à un accroissement de la valeur des encaisses réelles détenues par les consommateurs.
iii) L’effet sur les exportations nettes (X-M)
·       si PIB réel;
·       si PIB réel;
·       La courbe DG représente tous les points d’équilibre macroéconomique;
·       Au point A, le PIB réel effectif est plus grand que le PIB réel d’équilibre;
·       Au point B, le PIB réel effectif est plus petit que le PIB réel d’équilibre;
B. Les déplacements de DG
si DG>0 alors il y a une hausse du PIB réel (à condition que la politique budgétaire soirt efficace):
Tout choc, toute variation de facteurs exogènes (à savoir ni Y, ni i, ni p) qui affectent la demande agrégée (DG = C+I+G+X-M) en la déplaçant sur la droite si DG>0 ou DT<0 ou DI autonome >0 (ne dépend pas de i) ou D(X-M) autonome >0 (ne dépend pas de p), ou sur la gauche si DG<0 ou DT>0 ou DI autonome <0 ou D(X-M)<0. Si l’offre de monnaie Ms varie il y aura un déplacement sur la droite de DG si DMs>0 ou sur la gauche si DMs<0.
3.1.2 La courbe d’offre globale
Jusqu’à maintenant, nous avons observer l’équilibre entre le marché des biens et services et de la monnaie. A partir de ces deux marchés nous établissions le i et le Y d’équilibre. Nous n’avons pas tenu compte du comportement du producteur et c’est ce que nous allons faire ici en étudiant le marché des facteurs de production auquel appartient le marché du travail. Dès lors, nous pourrons déterminer avec le marché du travail et des biens et services le niveau de salaire et d’emploi d’équilibre. Enfin, en combinant tous ces marchés nous pourrons déterminer le niveau des prix d’équilibre, le taux d’intérêt d’équilibre et le revenu d’équilibre.
A. Définition
La courbe d’offre globale (OG) exprime le niveau de production (PIB réel) que les entreprises souhaitent offrirent pour chaque niveau de prix, compte tenu d’un niveau de technologie, d’un stock de capital, d’un niveau de main d’oeuvre. Nous devrons distinguer deux optiques, l’une à court terme l’autre à long terme:
· La courbe d’offre globale à court terme (OGCT) exprime la relation entre p et le PIB réel en supposant que le prix des facteurs de production reste constant;
· La courbe d’offre globale à long terme (OGLT) exprime la relation entre p et le PIB réel une fois que les prix des facteurs de production ont pu s’ajuster à la variation de p.
B. La pente de l’OGCT
La première observation que nous pouvons faire est que la courbe de l’OGCT a une pente positive:
La seconde observation est qu’à droite de Y0 il est facile d’adapter la production alors qu’il est difficile d’adapter la production à gauche de Y0 à cause d’un coût beaucoup plus grand.
C. Les déplacements de l’OGCT
i) Variation des facteurs de production
Une variation des facteurs de production positive (>0) provoque un déplacement de l’OGCT vers la gauche et une variation négative (<0) vers la droite.
ii) Une innovation technologique
Une innovation technologique provoque un déplacement de l’OGCT vers la droite:
·       Au point A se situe la capacité que l’entreprise ne pouvait dépasser.
iii) Variation du stock de capital
SI la variation du stock de capital est positive (>0) alors il y a un déplacement vers la droite de l’OGCT mais si elle est négative (<0) il y a un déplacement vers la gauche.
iv) Variation du niveau de main d’oeuvre (la population active)
Si la population active varie positivement (>0) alors il y a un déplacement vers la droite de l’OGCT mais si elle varie négativement (<0) alors il y a un déplacement vers la gauche.
v) Les autres facteurs
Il s’agit de la perception du risque, des impôts, des taxes, de facteurs climatiques, etc.
3.2 L’équilibre macroéconomique à court terme
3.2.1 La détermination du PIB réel d’équilibre
Il y a équilibre macroéconomique lorsque la demande globale est égale à l’offre globale.
·       Le point p0, Y0 est unique car il n‘existe qu’un seul niveau des prix et de PIB réel pour qu’il y ait équilibre;
·       Quand p1<p0 alors nous nous trouvons dans une situation de pénurie, il faut donc une hausse des prix (p) pour retrouver peu à peu l’équilibre;
·       Quand p2>p0 alors nous nous trouvons dans une situation de surplus, il faut donc une baisse des prix (p) pour retrouver peu à peu l’équilibre;
Au point d’équilibre nous devons trouver deux conditions:
·       La demande planifiée doit être égale au PIB réel d’équilibre (c'est-à-dire sur le marché des biens et services et de la monnaie);
·       Les entreprises souhaitent produire à ce niveau;
Deux remarques enfin:
·       L’équilibre macroéconomique tel qu’on vient de le définir n’est pas forcément un équilibre de plein emploi;
·       Cet équilibre macroéconomique n’est pas immuable.
3.2.2 Les effets de chocs sur la demande globale et sur l’offre globale
A. L’effet d’un choc sur DG
Si il y a un choc sur DG alors il y a un déplacement de celle-ci. Prenons l’exemple d’un choc expansif:
Il y a, à la fois, une hausse des prix qui obligent les producteurs à produire plus et une hausse des prix qui décourage les consommateurs de consommer. Au point p0, nous nous trouvons dans une situation de pénurie et cela à pour cause une pression à la hausse du niveau des prix. Et c’est pourquoi, grâce à l’effet prix, nous nous trouvons en équilibre en Y1 et non en Y2. Donc si DG>0 alors il y aura une hausse de p et de Y, tandis que si DG<0 alors il y aura une baisse de p et de Y. Deux remarques:
i) Premièrement:
i)     Le modèle keynésien simple (en économie ouverte et avec des taxes forfaitaires) nous dit que Y=C+I+G+X-M, donc si il y a DG>0 alors ;
ii)   Pour le modèle IS-LM,  ou , à cause de l’effet d’éviction;
iii) Et pour le modèle DG-OGCT,  ou , c'est-à-dire que l’effet est encore plus petit à cause de l’effet prix;
ii) Deuxièmement:
Dans une situation de plein-emploi des facteurs de production (A) et dans le cas d’une politique budgétaire extensive, alors la hausse des prix sera relativement importante et celle du PIB réel sera petite. Et inversement, dans une situation de sous-emploi des facteurs de production (B) et dans le cas d’une politique budgétaire extensive, alors la hausse des prix sera petite et celle du PIB réel grande.
B. L’effet d’un choc sur l’OGCT
Si il y a un choc sur l’OGCT alors il y aura un déplacement de celle-ci. Ce choc peut être expansif comme une diminution du prix des facteurs de production, une innovation technologique, une hausse des stocks de capitaux ou une hausse de la population active. Il peut être régressif dans le cas d’une augmentation des facteurs de production, d’une baisse des stocks de capitaux et d’une baisse de la population active. Prenons l’exemple d’une variation positive de l’OGCT (>0) pour tout p:
·       Si DOGCT>0 alors il y aura une baisse de p et une hausse de Y;
·       Si DOGCT<0 alors il y aura une hausse de p et une baisse de Y, ce cas s’appelle la stagflation à savoir la présence simultanée de l’inflation et de la récession.
C. L’effet d’un choc simultané sur DG et OGCT
3.3 L’équilibre macroéconomique à long terme
3.3.1 La courbe d’offre globale à long terme
A. Définition
L’OGLT est le volume de production que les entreprises souhaitent offrir pour chaque niveau de prix, une fois que le prix des facteurs de production (salaires, loyer, prix des matières premières, etc.) a pu s’ajuster.
Le PIB réel d’équilibre é long terme correspond au PIB réel de plein-emploi (le PIB réel potentiel). Autrement dit notre base d’analyse comprend un plein-emploi des facteurs de production (en particulier le marché du travail, chômage frictionnel excepté) et une capacité optimale de production (chaque entreprise se situant au minimum de son coût moyen CM).
B. Pente
·       Où YPE est le plein-emploi des facteurs de production.
Une hausse des prix n’a aucun effet réel à long terme car les prix des facteurs de production ont pu s’ajuster.
C. Les déplacement de l’OGLT
Les causes en sont une innovation technologique, une variation du stock de capital ou de la population active.
3.3.2 La détermination du PIB réel d’équilibre à long terme
A. L’équilibre à long terme
·       Yp º PIB réel d’équilibre de long terme;
·       Y0<PIB réel de long terme, où Y0 est le niveau d’équilibre à court terme;
·       Y1>PIB réel de long terme, où Y1 est le niveau d’équilibre à court terme;
A long terme, la position de DG n’affecte pas le niveau d’équilibre. Pour les économistes classiques, le long terme est relativement court (à l’échelle humaine), tandis que pour les économistes keynésiens, le long terme est très, mais vraiment très long. La divergence entre les deux se trouve donc dans l’appréciation de la durée du long terme.
B. L’écart récessioniste et l’écart inflationniste
Lorsque nous sommes à l’équilibre de long terme, nous sommes forcément à l’équilibre de court terme, l’inverse n’étant pas nécessairement vrai.
·       Au point A, Y0<Yp: le niveau d’équilibre est de sous-emploi, il s’agit d’un écart récessioniste;
·       Au point B, Y1>Yp: le niveau d’équilibre est de suremploi, il s’agit d’un écart inflationniste;
·       Au point C, Y=Yp: le niveau d’équilibre correspond au niveau potentiel (plein-emploi).
C. Les cycles économiques
Il s’agit des fluctuations du PIB réel à court terme autour du niveau du PIB réel potentiel.
·       Un pic est le point le plus haut du cycle; la récession c’est lorsque le taux de croissance du PIB réel effectif est plus petit que le taux de croissance du PIB réel potentiel;
·       Un creux est le point le plus bas du cycle; la reprise c’est lorsque le taux de croissance du PIB réel effectif est plus grand que le taux de croissance du PIB réel potentiel.
Le pic et le creux ne représentent pas forcément les points de récession et de reprise (respectivement).
3.4 Les variations du PIB réel et la politique de stabilisation
Il s’agit de discuter des politiques conjoncturelles.
3.4.1 Le mécanisme d’ajustement automatique
Notre situation initiale est celle d’un plein-emploi des facteurs de production. Il s’agit ensuite d’examiner l’impact à long terme d’un choc en supposant qu’il y a flexibilité des prix.
A. Cas d’un choc expansif sur DG
Au point initial A il y a un choc expansif sur DG, cela a pour effet à court terme (point B) d’augmenter le PIB réel effectif et les prix. L’effet à long terme (point C) est une pression à la hausse sur le prix des facteurs de production, donc un déplacement à gauche de l’OGCT et le retour à Yp.
B. Cas d’un choc régressif sur DG
Au point initial A il y a un choc régressif sur DG, cela a pour effet à court terme (point B) de baisser le PIB réel effectif et les prix. L’effet à long terme (point C) est une pression à la baisse sur le prix DE facteurs de production, donc un déplacement à droite de l’OGCT et un retour à Yp.
En conclusion, à long terme, il existe un mécanisme d’ajustement automatique qui ramène l’économie à son taux de plein-emploi. La question est de savoir combien de temps ce mécanisme va durer.
C. La flexibilité des prix (des facteurs de production et des biens et services)
Nous pouvons faire deux observations:
i)     Sur les marchés:
·       Sur le marché monétaire la flexibilité des prix (i) est presque parfaite (ajustement facile);
·       Sur le marché des biens et services la flexibilité des prix est moindre (ajustement beaucoup plus long que sur le marché de la monnaie;
·       Sur le marché des facteurs de production la flexibilité des prix est encore moindre (ajustement encore plus long que sur le marché des biens et services);
ii)   Il existe un désaccord sur le temps nécessaire à rééquilibrer les marchés (retour à Yp).
3.4.2 La politique de stabilisation
A. Examen des effets sur DG
Une politique de gestion de la demande par une politique budgétaire et/ou monétaire. Nous avons deux cas à étudier.
i) L’écart inflationniste
La politique publique de stabilisation est une politique visant à freiner la croissance de DG. Il faut ici un déplacement de DG1 à DG2 et pour ce faire on utilisera une politique budgétaire et/ou monétaire restrictive.
ii) L’écart récessioniste
La politique publique de stabilisation est une politique visant à augmenter la croissance de DG. Il faut ici un déplacement de DG2 à DG3 et pour ce faire on utilisera une politique budgétaire et/ou monétaire expansive.
B. Les limites de la politique de stabilisation
i) Les délais d’application et d’exécution de la politique, ceux-ci pouvant entraîner un effet pro-cyclique;
ii) Le risque d’inflation ou de déflation;
iii) Le rôle des anticipations des agents économiques
Ici, l’Etat décide de mettre en place une politique de gestion de la demande (« pro-keynésien »), soit un déplacement de DG à DG1. Si il y a une anticipation, de la part des salariés par exemple, d’une hausse générale des prix de p0 à p1. Il y aura des négociations salariales pour une demande d’ajustement des prix, c'est-à-dire une hausse des salaires nominaux pour ne pas perdre leur pouvoir d’achat. Ceci entraînera un déplacement de l’OGCT de OGCT à OGCT1.
C. L’effet à court terme et à long terme de la politique de stabilisation
Remarque: En terme d’effet sur DG, ils sont les mêmes à court terme et à long terme si nous pratiquons une politique budgétaire expansive ou une politique monétaire expansive (DG à DG’). Mais, à terme, la composition de DG diffère. Ainsi, lorsqu’il y a égalité sur le marché des biens et services et de la monnaie: . Mais l’impact d’une politique monétaire ne sera pas la même que celui d’une politique budgétaire sur DG. En effet, une politique budgétaire expansive verra une augmentation des dépenses gouvernementales (­ G) et une baisse (moindre) des investissements (¯ I); voir même une baisse de la consommation (¯ Y) si Y est fonction de G.

4. Les principaux problèmes macroéconomiques
4.1 Le chômage
4.1.1 Le marché agrégé du travail
Dans l’approche macroéconomique, nous aborderons le chômage comme un phénomène global et, ce faisant, nous ne distinguerons pas les différents types de salariés.
A. La fonction de production agrégée
Définition: La fonction de production agrégée montre la relation entre la quantité de biens et services produits (PIB réel) et la quantité de facteurs de production utilisés. PIB réel = Y = F(L;K;…).
Remarques:
·       Il y a une relation croissante entre le niveau d’emploi et le niveau de production;
·       L’évolution de la production n’est pas constante.
Définition: La productivité marginale du travail est l’accroissement du PIB réel qui résulte de l’addition successive d’une unité de travail, ; la technologie, le stock de capital et les autres facteurs de production restant constants. La pente de la fonction de production est donc:
Loi des rendements marginaux décroissants [?]
B. La demande de travail
Définition: la courbe de demande de travail (DL) exprime la quantité de travail que l’ensemble des entreprises souhaitent embaucher pour chaque période et pour chaque niveau de taux de salaire.
Le taux de salaire est le salaire par travailleur et le taux de salaire réel est le rapport entre le taux de salaire nominal (W) et le niveau des prix (p). Ainsi: .
Si nous partons du principe qu’une entreprise cherche la maximisation de son profit alors, sur le marché du travail:
·       si ; l’entreprise a intérêt à embaucher;
·       si ; l’entreprise a intérêt à ne pas embaucher.
La formule suivante représente le calcul de l’entreprise en matière d’emploi:  ou . Voici la représentation de ceci en terme réel:
·      
·      
Plus le coût du travail de l’entreprise est bas plus l’entreprise est incitée à embaucher. Et voici la situation en terme nominal:
C. L’offre de travail
Définition: la courbe d’offre de travail exprime la quantité de travail que les ménages sont prêts à offrir aux entreprises pour chaque niveau de taux de salaire.
Quelques notions de bases:
·       La population active est l’ensemble des travailleurs qui travaillent ou souhaitent travailler;
·       Les chômeurs enregistrés sont les personnes sans emploi mais à la recherche d’un travail;
·       Le taux d’activité est le rapport entre la population active et la population résidente.
Il y a deux hypothèses possibles sur le comportement des salariés:
1. La quantité de travail offerte est fonction du salaire réel (néo-classiques):
2. Les salariés ne modifient pas leur offre de travail lorsque le niveau général des prix ne varie pas (keynésiens). Ils sont dans l’illusion monétaire, c'est-à-dire qu’ils confondent salaire réel et salaire nominal:
Le salaire nominal est pour un niveau de prix donné (ce qui est une constante dans l’esprit des travailleurs). De plus, si P1>P0, et que les travailleurs ne sont pas victimes de l’illusion monétaire, alors il y aura déplacement de OL(p0).
Si nous mettons les deux hypothèses en parallèle:
Dans les deux cas il y a la même variation d’offre de travail mais:
(a)  La diminution est simplement celle de l’offre de travail;
(b)  Si il y a une variation du niveau général des prix et que les travailleurs sont victimes de l’illusion monétaire alors il n’y aura pas de changements;
(c)  La diminution est soit due à la baisse de l’offre de travail soit à une hausse des salaires nominaux. Et si les travailleurs ne sont pas victimes de l’illusion monétaire.
D. L’équilibre du marché du travail
L’équilibre se situe lorsque DL=OL, soit:
Etablissons une distinction entre:
·       Le chômeur « volontaire », c'est-à-dire la personne qui n’a pas d’emploi et fait partie de la population active mais n’accepte pas de travailler au taux de salaire qui est offert par les entreprises;
·       Le chômeur « involontaire », c'est-à-dire la personne qui n’a pas d’emploi et fait partie de la population active et qui souhaite travailler au taux de salaire offert par les entreprises.
Dans ce graphique, au point we, le chômage « involontaire » n’existe pas. Il n’y a plus que du chômage « volontaire ».
Définitions:
·       le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs total et la population active;
·       le taux de chômage naturel est le pourcentage de la population active au chômage quand le marché du travail est en équilibre.
4.1.2 Les salaires et l’emploi
Nous pouvons observer deux optiques sur le fonctionnement du marché du travail. Il y a l’optique néoclassique qui veut que les salaires nominaux soient flexibles sur le marché du travail et l’optique keynésienne qui veut, au contraire, que ces salaires soient rigides.
A. Hypothèse des salaires nominaux flexibles
[voir feuille]
Cette hypothèse a trois conséquences:
1.    Le taux de chômage effectif (U) est en théorie toujours égal au taux de chômage naturel (UN);
2.    L’offre globale est complètement verticale [cf. feuille];
3.    Les fluctuations de l’emploi, des salaires et du PIB réel s’expliquent par les fluctuations de la demande de travail et de l’offre de travail.
B. Hypothèse des salaires nominaux rigides
[voir feuille]
Il n’y a pas d’ajustement sur le marché du travail qui permette de retrouver rapidement un équilibre. Il y a plusieurs raisons à la rigidité (essentiellement à la baisse) des salaires:
·       La législation;
·       Les syndicats;
·       La théorie du contrat implicite, c'est-à-dire qu’il est coûteux pour l’entreprise de renégocier un contrat et qu’il est dans l’intérêt des travailleurs d’avoir un contrat à long terme;
·       La théorie du salaire d’efficience (inspiration néo-keynésienne), c'est-à-dire que les entreprises en proposant un salaire un peu plus élevé que le salaire d’équilibre enregistrent des gains dans leur productivité en attirant les « bons » travailleurs;
·       La variation des prix (à la baisse) peut être plus rapide que celle des salaires, c'est-à-dire que même si il y a une baisse des salaires nominaux, les salaires ne changent pas et même augmentent comme en 1929.
Ainsi, si w>we alors il y a apparition de chômage involontaire, soit Ueffectif>Unaturel.
Cette hypothèse a donc trois conséquences:
1.    Ueffectif>Unaturel;
2.    L’offre globale correspond à l’OGCT;
3.    La rigidité des salaires explique une part importante du chômage effectif:
4.1.3 Les causes du chômage
A. Les différents types de chômage
Il y en a quatre types principaux:
i.      Le chômage frictionnel. Il est dû à la rotation des travailleurs sur le marché du travail;
ii.    Le chômage structurel. Il est dû à une inadéquation entre les qualifications offertes par les salariés et celles demandées par les entreprises à un niveau régional, sectoriel ou professionnel[1];
iii.  Le chômage conjoncturel. Il est dû à l’insuffisance de la demande globale (DG). Il existe forcément lorsqu’il y a un écart récessionniste, c'est-à-dire lorsque le PIBeffectif<PIBpotentiel (de plein emploi);
iv.   Le chômage (classique) lié au salaire réel. Il est dû à des salaires réels trop élevés.
B. L’école néoclassique et l’école keynésienne
i)     L’hypothèse néoclassique, supposant la flexibilité des salaires nominaux:
·       Le taux de chômage effectif (Ueffectif) est à peu près toujours égal au taux de chômage naturel (UN);
·       La causalité est la suivante: l’emploi détermine le PIBeffectif;
·       La variation du chômage effectif s’explique principalement par des variations du chômage naturel;
·       Si Ueffectif>UN cela signifie qu’il y a rigidité et qu’il faut accentuer la flexibilité sur le marché du travail.
ii)   L’hypothèse keynésienne, supposant la rigidité des salaires nominaux à la baisse:
·       Le taux de chômage effectif (Ueffectif) est plus grand que le taux de chômage naturel (UN). Il n’y a pas d’ajustement;
·       La causalité est la suivante: le niveau de production (PIB réel) détermine le taux d’emploi;
·       Les variations de la demande globale (DG) expliquent principalement les variations du chômage;
·       Pour faire varier Ueffectif il faut mettre en place une politique de gestion de la demande.
C. Les causes des variations possibles du taux de chômage naturel
·       Les changements démographiques (variation du chômage frictionnel);
·       L’augmentation des changements structurels de l’économie (variation du chômage structurel);
·       L’effet d’hystérèse (le taux de chômage naturel est influencé par les transformations du chômage effectif, ainsi plus un pays à un taux de chômage élevé plus il sera difficile d’abaisser le chômage naturel);
·       Les indemnités chômages (qui augmenteraient suivant leur niveau le chômage volontaire selon la théorie néoclassique).
Prenons l’exemple du cas suisse:

nombre de chômeurs enregistrés
nombre de places vacantes
1990
18000
17300
1991
39000
10500
1992
92000
8200
1994
171000
5200
Quelles sont les raisons de la hausse du chômage naturel en Suisse?
·       La politique des étrangers. Une hausse de la population étrangère résidente a entraîné une hausse des travailleurs inexpérimentés sur le marché suisse du travail;
·       La décentralisation de la production suisse;
·       La hausse des inscriptions au chômage;
·       L’effet d’hystérèse.
Quelles sont les différences entre les cas américain et européen?
La flexibilité des salaires entre les Etats-Unis et l’Europe provoque une création d’emploi plus forte dans le premier pays mais entre les deux entités il y a une très grande différence dans la protection sociale. De plus, la couverture sociale est plus faible aux Etats-Unis. Dans ce pays nous assistons donc à un accroissement des inégalités sociales. La probabilité d’entrer au chômage aux Etats-Unis est beaucoup plus grand qu’en Europe (mais d’en sortir aussi).
4.2 L’inflation
4.2.1 L’équilibre macroéconomique et l’inflation
A. Définition
Le taux d’inflation [P] est l’augmentation du niveau général des prix. Soit:
Par exemple, en Suisse: P94=100,9 et P95=102,8 donc P=1,88%.
On parle d’hyperinflation lorsque le taux d’inflation P dépasse les 50%.
Une hausse du taux d’inflation P signifie un pouvoir d’achat de la monnaie qui diminue.
B. La monnaie et l’inflation
Etudions l’effet d’une variation de la masse monétaire (Ms) sur les prix:
Au point A, nous nous situons au niveau d’équilibre de départ. Avec une variation de Ms>0 nous nous déplaçons de DG1 à DG2. Ainsi:
·       A court terme, nous allons de A vers B (effet sur le PIB réel);
·       A long terme, nous allons de A vers C (rien n’a changé en termes réels).
Les causes de l’inflation sont soit la demand-push [?] soit la cost-push [?].
Une inflation soutenue est un phénomène monétaire, c'est-à-dire une hausse continuelle du niveau général des prix. Il faut donc que le choc initial soit suivit d’une politique monétaire extensive (un accroissement de la masse monétaire) continue.
En conclusion:
·       Si la hausse des prix initiale n’est pas alimentée par une politique monétaire extensive alors l’inflation est temporaire;
·       La politique monétaire extensive (DMs>0) est une condition à une inflation soutenue.
4.2.2 L’inflation et le chômage
A. La courbe de Phillips
Elle met en avant une relation inverse entre le taux de chômage et le taux d’inflation:
Le taux de chômage assurant la stabilité des prix se situe en UN. Cette relation était effective dans les années 60 mais dès les années 70 un nouveau phénomène vient la remettre en cause, la stagflation.
B. L’interprétation monétariste
A l’origine de cette interprétation se trouve Milton Friedmann. Pour lui, la courbe de Phillips (CP) est pertinente à court terme mais pas à long terme. Il part de l’hypothèse qu’il y a flexibilité des prix sur les marchés des biens et services et des facteurs de production, ainsi que l’absence de l’illusion monétaire. Graphiquement cela donne:
·       A court terme (CPCT): si il y a une politique monétaire extensive (DG0 à DG1). Il y aura une hausse des prix (E à E’). On passera de UN à U1 (e à e’) et l’inflation augmentera de 0 à P1. Il y aura un arbitrage entre l’inflation et le taux de chômage.
·       A long terme (CPLT): nous passons d’OGCT0 à OGCT1 et de p0 à p2 (E à E’’). L’augmentation des prix entraîne une hausse du taux d’inflation de 0 à P2 tandis qu’il y a une hausse du chômage (U1 à UN). Le point « e » demeure mais il y a une variation de l’inflation. L’arbitrage, à long terme, entre l’inflation et le taux de chômage n’existe plus.
Conclusions:
·       A court terme, l’arbitrage est possible;
·       A long terme, l’arbitrage entre le taux d’inflation et le taux de chômage n’est pas possible. Car une politique macroéconomique, et tout particulièrement une politique monétaire, ne doit avoir qu’un seul but, dans la vision monétariste, celui d’assurer la stabilité des prix.
Le modèle de Friedmann demande explicitement une anticipation de la part des salariés.
C. Le rôle des anticipations
Pour les négociations salariales, les salariés tiennent compte de deux facteurs, le taux d’inflation passé et le taux d’inflation anticipé. Nous pouvons faire dès lors deux observations:
i)     Les anticipations de l’inflation créent elles-mêmes de l’inflation
Si les salariés anticipent une inflation (soit p>p0) alors ils réclament une hausse de salaire comme compensation (OGCT(p0a) à OGCT(pa>p0a). Et effectivement, nous passons de p0 à p1;
ii)   Ces anticipations vont déterminer l’impact réel d’une politique monétaire sur le PIB réel. Nous pouvons illustrer cela avec deux cas extrêmes:
·       anticipations nulles sur les conséquences en terme d’inflation d’une politique monétaire
Une hausse de la masse monétaire entraîne un déplacement de la demande globale (DG0 à DG1). L’OGCT ne va pas se modifier car il n’y a pas d’anticipations, la politique monétaire permet une hausse du PIB réel au prix d’une inflation à court terme.
·       anticipations parfaites des conséquences en terme d’inflation de la politique monétaire
Cette anticipation provoque une hausse des prix des facteurs de production et un déplacement de l’OGCT vers la gauche. C'est-à-dire que si il y a une anticipation d’une hausse des prix (p0 à p1) il y aura aussi l’exigence d’une hausse des salaires, donc du prix des facteurs de production et ainsi une hausse du taux d’inflation (p0 à p2). La politique monétaire est donc complètement inefficace (raisonnement de Friedmann à long terme).
L’équation de la courbe de Phillips nous est donnée comme suit:
Pa= le taux d’inflation anticipé, U = le taux de chômage effectif et UN est le taux de chômage naturel. Donc:
·       si  alors nous avons une CPCT (courbe de Phillips à court terme, cas i);
·       si  alors nous avons une CPLT (courbe de Phillips à long terme, cas ii).
Il y a quatre principaux modes de formation des anticipations:
i)     Les anticipations myopes, soit ;
ii)   Les anticipations statiques, soit: ;
iii) Les anticipations adaptatives, autrement dit la correction des anticipations passées en fonction de erreurs commises dans le passé, soit:  ou ;
iv)  Les anticipations rationnelles. Elles supposent que les agents économiques ne font pas d’erreurs systématiques (comme si ils avaient une connaissance instinctive des interactions macroéconomiques). Ainsi, dans cette perspective, il n’y a pas d’erreurs de prévisions systématiques et persistantes (ce qui ne signifie pas que les anticipations soient parfaites).
Ce dernier mode de formation a fortement influencé la macroéconomie et notamment Robert Lucas qui va même jusqu’à remettre en cause l’existence de l’OGCT. Comment Lucas illustre-t-il le rôle des anticipations?
Imaginons qu’une banque centrale annonce une baisse de la croissance monétaire de 5% (au lieu de 10%). A court terme en passant de A à B, il y a une baisse de la masse monétaire mais nous avons deux cas de figures possibles:
i)     La banque centrale n’est pas crédible dans sa politique monétaire et Pa=10%;
ii)   La banque centrale est crédible dans sa politique monétaire et Pa=5% (A à B à C).
D. Le taux d’intérêt et l’inflation
Prenons un exemple concret: Nous possédons un capital initial de 1000 FS et le taux d’intérêt nominal (ou monétaire, c'est-à-dire le taux d’intérêt offert par celui qui va emprunter l’argent) se trouve à 5% (iN=5%). A la fin d’une période de temps nous aurons 1050 FS si:
i)     , où les 50 FS seront une « récompense »;
ii)   , où les 50 FS seront une « compensation » des 5% d’inflation (une hausse du niveau des prix).
En d’autres termes, il faut toujours demander un taux d’intérêt nominal plus grand que le taux d’inflation anticipé comme le montre l’équation de Fischer:  où ir est le taux d’intérêt réel et iN le taux d’intérêt nominal.
4.2.3 Les coûts de l’inflation
A. L’inflation non anticipée
i)     L’effet redistributif
Si l’inflation effective est plus grande que l’inflation anticipée alors [?]
ii)   L’effet sur la croissance économique
L’incertitude liée à l’inflation est un ennemi de l’investissement et donc de la croissance.
B. L’inflation anticipée
Ceci concerne surtout les pays ayant une forte inflation (P>5%):
·       Il y a une modification fréquente des prix;
·       Il y a un phénomène que nous appelons le « coût d’usure des chaussures », c'est-à-dire que les agents économiques ont intérêt à placer leur argent en banque car le fait de détenir de l’argent dans son porte-monnaie est très coûteux.
C. L’inflation zéro
Deux thèses s’affrontent sur ce sujet:
i)     La thèse d’inspiration parfaitement monétariste prétend qu’il faut viser l’inflation 0%, c'est-à-dire qu’il faut stabiliser les prix car cela permettrait de générer une croissance plus rapide. L’idée principale de cette position est que l’inflation est coûteuse soit parce qu’elle crée de l’incertitude (inflation non anticipée) soit qu’elle est dommageable pour la croissance économique (et donc pour l’emploi). Le meilleur taux d’inflation envisageable est donc celui qui ne joue aucun rôle, autrement dit une inflation égale à 0%;
ii)   La thèse plutôt keynésienne prétend qu’il ne faut pas viser une inflation 0% mais plutôt une inflation de 4 à 5%. Pour les keynésiens, l’inflation n’est pas le problème économique majeur actuel mais le chômage. Selon cette position, ce n’est pas tant le niveau de l’inflation que sa volatilité qui crée de l’incertitude et devient dommageable pour l’économie. Il faut donc rechercher une stabilité de l’inflation. A cela trois arguments:
·       Une inflation de 2 à 3% par an (une inflation stable et constante) offre la possibilité de taux réel négatif (ir<0) profitable pour les investissements;
·       L’inflation agit comme une sorte de « lubrifiant » dans l’économie, c'est-à-dire qu’elle rend plus flexible les choses dans le marché des biens et services. Ainsi en faisant augmenter le salaire nominal (W) des gens si, effectivement, il y a baisse du salaire réel, les gens seront plus aptes à accepter cette baisse réelle (illusion monétaire). Cela crée donc un système permettant la baisse des salaires réels;
·       Le troisième argument est d’ordre statistique.
4.3 Le déficit budgétaire
4.3.1 Le rôle des pouvoirs publics
Nous pouvons donner trois justifications de l’intervention de l’Etat dans la sphère économique:
i)     Il s’agit de toute la matière que nous avons traiter jusqu’à présent;
ii)   Il s’agit du cour de microéconomie. [?] la tentative d’allocation optimale des ressources. La situation ou P=Cm est la situation idéale si le marché fonctionne. Quelles sont les « déficiences » possibles du marché qui justifient l’intervention de l’Etat?
·       Les biens publics qui sont par nature des biens collectifs (non rivalité) et dont l’exclusion d’une partie des consommateurs est impossible (non exclusion);
·       Les externalités, c'est-à-dire lorsqu’un agent économique, qui par son activité de consommation ou de production, affecte le bien être des agents économiques. Nous pouvons donner les exemples de la pollution ou de l’éducation. [?];
·       Un manque de concurrence (qui est une situation non optimale);
·       Une asymétrie de l’information. En effet, la concurrence parfaite présuppose une information parfaite mais il existe de nombreux cas où nous pouvons observer une forte asymétrie entre producteurs et consommateurs.
iii) L’allocation optimale des ressources n’assure pas une redistribution équitable des revenus. La justice sociale est la condition nécessaire de la cohésion sociale.
4.3.2 Le déficit et la dette
A. Définition
Le déficit public c’est la différence entre les dépenses publiques et les recettes publiques.
Quelles sont les dépenses de l’Etat?
·       Dépenses en biens et services
·       Transferts
·       Intérêts de la dette
=      Dépenses courantes de l’Etat
+      Dépenses d’investissement
=      Dépenses totales de l’Etat
Quelles sont les recettes de l’Etat?
·       Impôts sur le revenu et la fortune (y compris les transferts reçus)
·       Impôts indirects (comme la TVA)
·       Autres recettes
=      Recettes totales publiques
Le solde budgétaire s’établit comme suit:  où T représente les recettes nettes publiques (sans transferts), G les dépenses publiques et D la dette. Ainsi:
 où G-T représente le déficit primaire et i·D le service de la dette. Donc si:
·       ;
·       .
Par exemple, le déficit de l’Etat en Suisse, en 1995, était de 7 milliards de FS soit 2% du PIB1995. La dette de l’Etat en 1995 était de 170 milliards de FS soit 47% du PIB1995.
B. Le déficit et les cycles économiques
Dans le cas:  alors:
·       B>0 représente un excédent budgétaire;
·       B<0 représente un déficit budgétaire;
·       B=0.
Le solde budgétaire est calculé à la fois de manière exogène, c'est-à-dire à l’extérieur du monde économique par la volonté politique, et de manière endogène, c'est-à-dire qu’il dépends des cycles économiques. Par exemple, une période de récession pousse vers un déficit budgétaire (¯ T; ­ G); tandis qu’une reprise poussera vers un excédent budgétaire (­ T;¯ G).
4.3.3 Les effets du déficit budgétaire
A. Les effets comparés du financement par l’emprunt ou la par la création monétaire
i)     L’emprunt
·       Il y a un effet « boule de neige » [?] par ce que ;
·       Il y a un effet d’éviction car la hausse des taux d’intérêts entraîne la baisse des investissements;
·       Il y a un effet sur l’inflation [?; emprunt Þ remboursement Þ possible création monétaire Þ anticipation des agents économiques Þ création d’inflation];
ii)   La création monétaire
·       Les différences fondamentales avec l’emprunt sont le fait qu’il n’y a pas de service de la dette à payer et que ce moyen est sûr de générer de l’inflation.
B. Le déficit public à 0?
Les arguments pour:
·       Le déficit public a un effet négatif sur la croissance en raison de l’effet d’éviction;
·       Il y a un risque d’inflation à long terme;
·       Il s’agit d’un fardeau pour les générations futures.
Les arguments contre:
·       Il est difficile d’atteindre l’équilibre et il y a un risque de crée une politique économique pro-cyclique;
·       Si il y a un fardeau pour les générations futures il faut tout de même relativiser ce phénomène;
·       Il y a la problématique de la différenciation entre les dépenses courantes et celles d’investissements.

5. La macroéconomie en économie ouverte
5.1 Les relations avec l’extérieur
5.1.1 La balance des paiements
A. Les composantes de la balance des paiements
Définition: La balance des paiements est une statistique qui recense sur une période toutes les transactions (réelles, financières) entre les résidents d’un pays et les non-résidents.
Il y a deux types de transactions: une sur les marchandises et les services, l’autre sur les actifs (monnaies, titres, immeubles, etc.).
1.    La balance des transactions courantes (compte courant)
-   débit
crédit   +
Flux des paiements de résidents à des non-résidents
Flux de paiements de non-résidents à des résidents

Au sein du compte courant il y a trois balances: la balance commerciale, la balance des revenus de facteur et la balance des transferts unilatéraux.
1.    La balance des capitaux (mouvements de capitaux)
Il s'agit des transactions portant sur les actifs.
-   débit
crédit   +
Augmentation des avoirs étrangers détenus par des résidents
Augmentation des avoirs suisses détenus par des non-résidents

Notons qu’au point J (cf. feuille ci-après) il s’agit de la variation des réserves en devises détenues par la banque centrale. Par exemple, l’achat de dollars apparaîtrait au débit de la balance des paiements.
B. La signification de la balance des paiements
Par définition, le solde de la balance des paiements est toujours égal à zéro.
Lorsque le compte courant est déficitaire (excédentaire) alors le solde du compte courant est négatif (positif). De même, le solde de la balance des mouvements de capitaux est alors positif (négatif) et le pays emprunte (prête) au reste du monde.
5.1.2 Le marché des changes
A. le taux de change
Le taux de change est le prix d’une monnaie contre une autre monnaie.
Nous définirons ‘e’ comme le taux de change, c'est-à-dire le prix d’une unité de monnaie étrangère exprimée en monnaie nationale.
·       Si il y a une variation de e positive (De>0) alors il y a une dépréciation de la monnaie nationale;
·       Si il y a une variation de e négative (De<0) alors il y a une appréciation de la monnaie nationale.
Nous avons deux types de marchés: le marché comptant et le marché à terme.
B. L’équilibre sur le marché au comptant
Quels sont les acteurs concernés: les ménages, les entreprises, les investisseurs, les collectivités publiques, les banques, les assurances (pour leur propre compte), la banque centrale (pour la politique monétaire).
La demande de monnaie étrangère est à mettre au débit de la balance des paiements. Alors que l’offre de monnaie étrangère est à mettre au crédit de la balance des paiements. Notons que les prix exprimés dans une monnaie étrangère (par exemple, en dollars) se déduit comme suit:
5.1.3 Les régimes de changes
Il y a trois régimes de changes principaux.
A. Le régime de change flottant (pur)
Il n’y a pas d’intervention de la banque centrale.
-   débit
crédit   +   
M (importations)
X (exportations)
KX
(exportations de capitaux)
KM
(importations de capitaux)

Demande de devises

Offre de devises
Il y a égalité de la balance des paiements lorsque la demande de devises est égale à l’offre de devises. Il y a égalité dès lors égalité sur le marché de changes en régime flottant.
La variation du taux de change ‘e’ affecte les agents économiques. Par exemple, s’il il baisse face au dollar cela va défavoriser les exportations et encourager les importations, ceci allant dans le sens d’un rééquilibrage de la balance des paiements. Nous pouvons définir les variables suivantes:
·            = le prix d’un bien étranger exprimé en monnaie étrangère;
·       p        = le prix d’un bien domestique exprimé en monnaie nationale;
·       = le prix d’un bien étranger exprimé en monnaie nationale
·              = le prix d’un bien domestique exprimé en monnaie étrangère.
L’ajustement a lieu en fonction du taux de change.
B. Le régime de change fixe
La banque centrale s’engage à maintenir une parité, fixée par des limites, entre deux monnaies. Prenons l’exemple du rapport entre le franc français (FF) et le Deutschmark (DM):
S’il y a un excès de demande de DM, les banques centrales doivent fournir des DM. La BNF devra vendre des DM pour des FF, c'est-à-dire elle va avoir une politique monétaire restrictive.
Imaginons un choc exogène comme une augmentation des exportations (­ X) entraînant un excès d’offre de DM (demande de FF). Alors il y a un déplacement de l’offre de DM (ODM à O’DM) entraînant une baisse du taux de change ‘e’.
En régime de change fixe, s’il y a un excès d’offre d’une devise étrangère, la banque centrale doit acheter de la monnaie étrangère (vendre de la monnaie nationale) afin de combler cet excès d’offre. Ce faisant, la banque centrale augmente ces réserves en monnaies étrangères (ici DM) soit DRDM>0.
Par contre, s’il y a un excès de demande de devises étrangères, il y aura une hausse du taux de change ‘e’ et la banque centrale devra acheter de la monnaie nationale et vendre de la monnaie étrangère soit DRDM<0.
-   débit
crédit   +
M
X
KX
KM
DRDM>0
DRDM<0
·       Si DRDM>0 alors DMs>0: il s’agit d’une politique monétaire extensive;
·       Si DRDM<0 alors DMs<0: il s’agit d’une politique monétaire restrictive.
Dans ce système la banque centrale n’est plus maître de sa politique monétaire.
C. Le régime de change intermédiaire
Managed hoating exchange rate [?]
5.2 La politique macroéconomique en économie ouverte
5.2.1 Le modèle ISLM en économie ouverte
A. La courbe IS
1.    Le rôle du compte courant (X-M)
L’équilibre sur le marché des biens et services se définit comme suit:
Les exportations se déclinent comme suit:  où les variables Y* et e sont en relation positive avec X; Y* étant le PIB réel à l’étranger et e la mesure de la compétitivité internationale, soit le taux de change réel: :
·       Si ‘e’ et/ou p* augmente(nt) alors e augmente et les exportations augmentent (­ X);
·       Si ‘e’ et/ou p* diminue(nt) alors e diminue et les exportations diminuent (¯ X);
·       Si p diminue alors e augmente et les exportations augmentent (­ X);
·       Si p augmente alors e diminue et les exportations diminuent (¯ X).
Les importations se déclinent comme suit: M = M(Y;e) où Y est dans une relation positive et e dans une relation négative:
·       Si e augmente alors M diminue;
·       Si e diminue alors M augmente.
Le solde du compte courant (cc = X-M) se décline comme suit: X-M = cc(Y*;Y;e) où Y* et e se trouvent dans une relation positive et Y dans une relation négative.
2.    L’équilibre sur le marché des biens et services
L’équilibre s’exprime:
La courbe IS est le lieu des points <Y;i> tel que le marché des biens et services est en équilibre. La courbe IS a le même définition en économie ouverte et fermée, sa pente est toujours négative et ses déplacements sont le fait de variations des autres variables que Y et i soit Y*, X, M et e[e;p*;p]:
·       DX>0 alors déplacement de IS à droite;
·       DX<0 alors déplacement de IS à gauche;
·       De>0 alors De>0 alors déplacement de IS à droite;
·       De<0 alors De<0 alors déplacement de IS à gauche;
·       DM>0 alors déplacement de IS à gauche;
·       DM<0 alors déplacement de IS à droite.
B. La courbe LM
L’équilibre sur le marché de la monnaie se définit comme suit:  où Y se trouve dans une relation positive et i dans une relation négative.
La courbe LM représente le lieu des points <Y;i> tel que l’offre de monnaie en terme réel soit égal à la demande de monnaie. La courbe LM est la même en économie ouverte et fermée, sa pente est positive. Quels variables peuvent déplacer la courbe LM?
·       DMS>0, il y a un déplacement de LM à droite;
·       DMS<0, il y a un déplacement de LM à gauche;
·       Dp>0, il y a un déplacement de LM à gauche;
·       Dp<0, il y a un déplacement de LM à droite.
C. La courbe BB
L’équilibre externe se définit comme suit:  soit cc (le solde de la balance du comte courant)+F (le solde de la balance des mouvements de capitaux) = 0.
En régime de taux de change flexible la variation de ‘e’ fait que l’équilibre se retrouve, c’est la variable qui s’ajuste afin de retrouver l’équilibre.
En régime de taux de change fixe:  mais = DRDM, c'est-à-dire que c’est à la banque nationale de faire l’effort de réajustement pour retrouver l’équilibre.
Le solde de la balance des capitaux se définit comme suit:  où i (le taux d’intérêt national) est dans une relation positive et i* (le taux d’intérêt étranger) se trouve dans une relation négative.
La courbe BB représente donc le lieu des points <Y;i> tel que cc(Y*;Y;e) + F(i;i*) = 0. Graphiquement, si nous supposons une mobilité parfaite des mouvements de capitaux (i=i*) cela donne:
D. L’équilibre interne et externe
·       IS: ;
·       LM: ;
·       BB: .
Il y a des variables endogènes (qui dépendent du modèle) soit Y, i, e et des variables exogènes (qui dépendent de décision d’autorités) soit G, T, Y*, i*, p*, p.
L’intersection entre LM et IS représente l’équilibre interne et l’intersection entre LM et BB l’équilibre externe. Ici, par exemple, il y a une variation de ‘e’ (e<0) et donc de e (e<0). Ce faisant, IS se déplace vers la gauche.
5.2.2 La politique macroéconomique en régime de change fixe
A. La politique monétaire
Les hypothèses de départ sont qu’il y a un équilibre simultané interne et externe (ISÇLMÇBB) et qu’à court terme p = . Soit graphiquement:
Si DMs>0 alors il y a pression à la hausse sur ‘e’ (De>0) et la banque centrale se doit de soutenir sa monnaie en en achetant et en vendant de la monnaie étrangère. Autrement dit, ses réserves en monnaie étrangère vont baisser (DRDM<0) et la banque centrale se retrouvera dans une politique monétaire restrictive (DMs<0)!
5.2.3 La politique macroéconomique en régime de change flexible

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